Le Code de l’énergie inclut dans la limite de chauffage à 19°C “les locaux à usage d’habitation, d’ensevement, de bureaux ou recevant du public et dans tous autres locaux“.
Qu’entend-on précisément par “locaux à usage d’habitation” ?
En février 2019, le Ministère de la transition écologique affirme qu’il s’agit des bâtiments collectifs avec un chauffage central.
Mais rien dans le texte ne corrobore cette affirmation d’autant que les sous-section 1 et 2 qui précédaient l’article en question et visaient bien les “immeubles collectifs à usage d’habitation […]pourvu d’une installation centrale de chauffage“, ont été abrogés en juin 2021, laissant seule la consigne des 19°C, qui ne distingue pas entre les “locaux d’habitation“.
Tous les locaux à usage d’habitation sont donc concernés à en croire la lettre des textes.
Si le texte évoque bel et bien “une température moyenne“ et ce “pour l’ensemble des pièces d’un logement“, toutes les pièces d’un logement n’ont pas à être à 19°C, les résidents peuvent chauffer plus la salle de bains par exemple, et moins les chambres.
De plus, selon le même texte, si un particulier s’absente entre un et deux jours, il est tenu de chauffer son logement à une température moyenne de 16°C.
S’il est absent plus de deux jours, cette consigne s’abaisse à 8°C.
L’idée est plutôt d’accompagner les foyers […] pas de faire la police des températures.
Il est fort possible que l’administration se borne au mieux à contrôler les entreprises ou les administrations.
D’autant que d’autres points restent en suspens.
Les logements occupés par des personnes fragiles bénéficient d’une limite de chauffage différente.
Comment déterminer au cas par cas si un foyer abrite des personnes fragiles ?
En somme, cette obligation a peu de chances de faire l’objet d’une sanction réelle pour les particuliers, même si le gouvernement incite fortement les ménages à respecter cette limite.